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 Work hard, have fun, no drama * Abigail

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Kenzie Green

Kenzie Green

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MessageSujet: Work hard, have fun, no drama * Abigail   Work hard, have fun, no drama * Abigail EmptyJeu 18 Aoû - 4:38

     

Kenzie - Abigail

Work hard, have fun, no drama
V
ingt-quatre ans et j'en étais là. Une jeune fille perdue ne sachant plus très bien ce que pourrait lui apporter cette vie. Cette vie contrôlée. Je tourne la tête et aperçois mon réveil. 4H58. Dans deux minutes, il serait temps de se lever. Je n'étais d'habitude pas très matinale vivant particulièrement de nuit. Cependant, aujourd'hui était un jour nouveau. J'allais me rendre à l'académie militaire et devenir une recrue.

Je me levais d'un bond, à la fois excitée et angoissée par ce qui allait m'arriver. Seulement, je me rallongeais aussitôt, une migraine affolante venant me frapper de plein fouet. Je fermais les yeux pour reprendre mes esprits avant de taper le pied dans quelque chose de solide. Je regardais à terre et poussa un soupir. Voilà la raison de cette migraine, la vodka. Je jetais la bouteille au loin avant d'aller me servir un café. J'espérai que ce dernier m'aide à poursuivre cette journée qui ne faisait que commencer. Malheureusement la nuit avait été courte et cela se voyait à mon visage. Je filais alors dans la salle de bain me débarbouiller un peu. Un bon coup de peigne, quelques traits noirs autour de mes yeux. Je soufflais sur ma main sentant l'odeur de vodka à plein nez je ne pus m'empêcher de grimacer. Je me lavais alors les dents avant de me préparer. Pantalon en cuir, corset et bottes à talons rouges. Une tenue pour le moins inappropriée mais je n'avais que ce genre de choses à me mettre sous la dent, ou plutôt sur le corps.

Une fois la totalité de mes préparatifs terminés, je sortis de mon appartement pour rejoindre l'académie. Il faisait bon de marcher au petit jour, la brise et la rosée venant rafraîchir la marche élancée que j'entreprenais. Pour moi, il était l'heure de se coucher, mais dans mes nouveaux projets de vie, il serait l'heure de partir au travail, et ce, pour les deux prochaines années minimum. Cela me semblait long, je voulais arriver à mon but le plus rapidement possible. Mais au moins, c'était une avancée.

Le pied ferme, ce dernier pas lourd résonnait comme une cloche dans ma tête. J'étais arrivée. Cet endroit auquel je n'avais jamais eu accès jusque là, l'endroit des mystères, l'endroit qui me rapproche d'eux, d'Elle, de ma vengeance. J'avais presque envie de pleurer, presque. L'excitation était trop grande. Alors dans un sourire, je passais les portes de cette nouvelle vie. Je regardais autour de moi et tentais de me faire discrète. En vain. Je ne l'avais jamais été, de par mon apparence mais aussi par mon comportement, et ça n'était pas prêt de changer.

Une voix se fit entendre à travers les bruits qui couraient dans la pièce. Apparemment les soldats se connaissaient déjà pour la plupart d'entre eux. Je haussais alors les sourcils, ce n'est pas une décision qu'on prend entre « potes », non, c'est bien plus important que ça. Enfin, peu importe. J'étais toute ouïe, et cet homme nous demandait de sortir du bâtiment afin de rejoindre la cours d'entraînement. Là-bas, quelqu'un viendrait nous accueillir, mais en attendant, il fallait « faire profil bas ». Le ton et le vocabulaire employés me plaisaient peu. Pour qui cet homme se prenait-il. Faire profil bas... Nous n'étions pas non plus des criminels. Enfin, la discipline et l'obéissance n'avaient jamais été mon fort, et je me rendais compte à cet instant, que mes libertés allaient prendre un sacré coup. J'hésitais alors à faire demi-tour et redevenir le rien que j'étais auparavant, la petite fille perdue qui ne gagnerait jamais les informations auxquelles elle avait droit. Sur sa vie, ses parents, son passé. Non, je ne pouvais pas m'infliger cet échec, pas après tout ce que j'avais déjà subi pour en arriver là. Maintenant, il fallait aller jusqu'au bout. De toute façon, depuis qu'ils étaient morts, j'avais su, à la première seconde, que j'allais me battre jusqu'au bout pour comprendre. Entre mon don et ma force de caractère, il semblait que le mot « combat » entrait plus que fréquemment dans mon vocabulaire.

Enfin, nous avions tous suivi d'un pas presque mélodique les directives du soldat en chef, ou peu importe qui il était. Une fois dehors, je scrutais mes nouveaux collègues. La petite foule présente m'effrayait un peu, il se pourrait qu'il y ait plus d'ennemis que d'amis par ici... Mais je devais maintenir mon assurance. Et comme à mon habitude, la meilleure manière de ne pas montrer ses faiblesses, c'était d'amuser la galerie, d'utiliser l'humour. Aussi, tout le monde semblait étonner par ses nombreuses épreuves, ses obstacles, et toutes sortes d'entraînements. Personnellement, je voyais cela comme un jeu, il fallait dire que ma force me permettait de sauter, passer les obstacles, ou porter des charges lourdes. Ces exercices devaient donc être facilement accessibles. Du haut de mes dix centimètres de talons, j'avançais vers une haltère. Un jeune homme s'adressa alors à moi, de manière très moqueuse. « Eh fais gaffe fillette, tu pourrais bien te casser un ongle avec ça, et puis tu pourras jamais le soulever ». Je lui adressais un sourire, *crétin !* et souleva l'haltère d'une seule main au dessus de ma tête.

« Désolée mon pote, mais je commence à fatiguer. »

Je faisais alors semblant de la laisser tomber avant de la ramener vers le ciel.

« Alors tu devrais faire gaffe. On dirait bien que mon bras à tendance à pencher vers les crapauds baveux comme toi. »


Des éclats de rire, la bataille avait commencé. Personnellement, je m'amusais à utiliser l'haltère comme un bâton. Vous connaissez cet art où l'on peut enflammer ou non les cotés d'un bâton et faire quelques figures avec ? Eh bien j'étais tout à fait dans cet esprit là à ce moment. Je préférais ne pas m'énerver contre ce jeune homme impoli et qui m'avait jugée au premier regard, mais plutôt m'occuper de mes affaires en attendant cette fameuse personne. Et pourquoi pas continuer le joli spectacle en attendant.

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Abigail Miller
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MessageSujet: Re: Work hard, have fun, no drama * Abigail   Work hard, have fun, no drama * Abigail EmptyJeu 18 Aoû - 16:04


Mon mouton noir

Je tournais en ronds devant cette porte blindée, celle de mon ancien collègue Adrian Shepard. Shepard avait hérité du poste de directeur de l’Académie militaire il y a quelques années de cela. En dehors du trio indispensable dans lequel je faisais partie, il s’agissait de notre plus grand rival pendant notre entrainement à l'Académie. Il s’agissait du quatrième de classe, ou plutôt du premier de classe d’après certains professeurs qui n’aimaient pas nos méthodes radicales pour gérer des problèmes. Shepard et moi ne nous étions jamais très bien entendus bien que nous avions un certain respect mutuel un envers l’autre.

Depuis quelques mois, je trouvais le temps long à la maison. Molly avait quitté ma maison depuis quelques semaines, me laissant en terreur devant les fantômes de mes rêves. Pour éviter de m’endormir en prise avec ses horribles cauchemars qui hantaient mes nuits constamment à cette époque, j’avais pris la mauvaise habitude de vider quelques verres de Moonshine avant de dormir. Oui, l’alcool était (et est encore) une des choses les plus contrôlées dans la Safezone. En tant qu’officier de la milice, j’avais réussi à m’en procurer en grande quantité sans me faire poser de questions. Enfin, pas de questions tant que j’avais de l’argent pour les soudoyer. Bref, j’avais pris cette mauvaise habitude, me réveillant tous les matins avec une énorme migraine qui refusait de partir même avec les dizaines de pilules que je devais prendre pour ma dépression et les effets secondaires de ce dit état mental dans lequel j’étais depuis octobre dernier. Mon psychiatre refusait de voir la réalité : des pilules ne changeraient pas les faits. Et les faits étaient que j’avais perdu la personne qui me tenait le plus à cœur. Comment oublier un tel évènement ? Comment surpasser l’envie de vomir, de dormir et ne plus se réveiller ?

Je suppose que c’est en me posant cette question, assise à mon ilot devant un verre d’alcool, que me vint cette idée stupide. Et si je trouvais une façon de passer mon état dépressif dans quelque chose de productif ? Et si je trouvais une façon de transférer ma colère, mon état d’esprit lamentable pour en faire quelque chose d’utile pour la société ? Décidée, je me dirigeai (sans toucher à cet alcool qui m’avait rendu addicte avec les mois) à l’Académie militaire dans le but d’y rencontrer mon vieux collègue. Je dois dire que je ne m’attendais pas à une réponse positive de sa part mais je suppose qu’il eut pitié de moi…Du moins, c’est ce que je crois encore à ce jour.

Donc, où en étais-je ? Ah oui, je tournais en rond devant la porte blindée sans savoir comment me présenter. Milles explications passaient dans ma tête sans que je trouve la meilleure façon de mentir sur la vraie raison de ma visite. Je me décidai à frapper trois petits coups secs, fermant les yeux pour retrouver le peu de calme que je pouvais avoir présentement. Shepard serait la première personne avec qui j’entrerais en contact en dehors de Molly et de mon psychiatre. Depuis la mort d’Alex, je m’étais isoler à un tel point que je ne reconnaissais plus. Où étais passée cette femme souriante qui avait été à ma place ces 28 dernières années ? Je n’eus pas le temps de répondre à ma propre question que la porte s’ouvrit, me laissant perplexe pendant quelques instants. Je ne me rappelais pas que Shepard était aussi beau. Il faut dire que le pauvre avait eu un sérieux problème d’acné à l’époque où je l’ai connu (scénario de Adrian, avatar Henry Cavill). Je dus me reprendre à quelques reprises avant de parler, mais il me devança avant même que je puisse placer un mot.

- Que fais-tu ici Miller ?

Son ton sec et distant me fait tourner la tête pendant quelques instants. Je me rappellai tout à fait pourquoi je ne l’avais jamais vraiment apprécié : son regard hautain m’avait toujours répugné. Je dus ravaler ma salive et marcher sur ma fierté afin de prononcer ces quelques mots.

- J’ai besoin de ton aide. J’aimerais devenir instructeur…

Le lendemain, 5h00.

J’étais assise sur un rebord de béton surélevé à l’extérieur de l’académie lorsque je la vis s’approcher du haut de ses talons hauts rouges. Je croisai les bras, incertaine si je devais rire ou être offusquée. Elle tourna la tête dans ma direction, surement pour observer les alentours, et je vis qu’elle avait de larges lignes noires autour des yeux. Je plissai les yeux, sur le bord d’un éclat de rire, en me demandant bien ce qu’elle pouvait faire à l’académie militaire. Je décidai de la suivre, espérant qu’elle ne faisait pas partie des nouvelles recrues de cette année.

Vous savez, chaque peloton a son mouton noir. D’expérience, je peux dire que cette position est loin d’être souhaitée. Ayant un caractère rebelle dans ma jeunesse, j’avais tout de suite sorti du lot et hériter de cette position maudite. Je la suivi jusque dans la salle destinée aux recrues, où je me plaçai derrière elle en attendant que Shepard pointe le bout de son nez. Je passai un rapide coup d’œil dans la foule de recrues, tentant d’observer quel genre de peloton j’aurais sous mon aile.

Tandis que je passais d’une tête à l’autre, Shepard fit son entrée, habillé de son uniforme d’entrainement noir de la milice et son brassard de commandant sur son bras droit. Pour ma part, j’avais enfiler un habit plus passe-partout, ayant laissé mon habit d’entrainement dans les vestiaires de l’Académie. Mieux vaut ne pas dévoiler mon jeu tout de suite. Mon collègue se positionna en avant du groupe, eut une certaine hésitation en me voyant à travers la foule puis éleva le ton. Les recrues arrêtèrent de parler, ce qui me fit hocher lentement la tête. Au moins, ils savaient se taire.

- Bienvenue à l’Académie militaire. Si vous êtes ici, c’est que vous avez été choisi parmi les meilleurs. Aujourd’hui est un grand jour. Pendant deux ans, vous allez côtoyer les personnes autour de vous. Ils deviendront vos camarades, et d’autres quitterons le navire. À la fin de vos deux ans, vous ne serez qu’une petite poignée à graduer. Vous devrez faire vos preuves…Je vous demanderais de vous rendre dans la cour d’entrainement qui se trouve à votre gauche. Vos instructeurs vont vous y rejoindre dans quelques instants. En attendant, tentez de faire profil bas…

En disant cela, il me jeta un rapide coup d’œil avant de se retourner et quitter la pièce. J’eus un sourire en coin en suivant la foule excitée vers la cour extérieure. Je me plaçai dans un coin, observant les recrues d’un œil expert. Il faut dire que je me plaisais à observer la jeune femme aux vêtements indiscrets, et j’eus de la difficulté à me contrôler lorsqu’elle répliqua à l’homme en question. Cette femme avait du caractère…Elle était définitivement mon mouton noir. Gardant cette idée en tête, j’allai me placer près d’elle et déposa une main sur son épaule.

- Tente de rester discrète sinon tu risques de trouver ses prochains mois très durs…

Sans attendre sa réponse, je quittai la cour extérieure pour aller enfiler mon uniforme d’entrainement. J’enfilai mon brassard d’officier que j’attachai avec une épingle sur mon biceps droit. Une fois prête, je sortis dans la cour extérieure tandis que mes sous-officiers étaient en train de distribuer les uniformes aux nouvelles recrues. Je me dirigeai vers eux et murmurai quelques mots à mon sergent. Il hocha la tête et demanda le silence aux recrues. Quelques murmures ici et là lorsque les recrues comprirent qui j’étais. Je tentai de cacher mon amusement et prit mon ton autoritaire qui faisait souvent monter des frissons dans le dos de mes soldats. Je savais jouer le jeu lorsque nécessaire.

- Bonjour à vous tous. Je m’appelle Major Miller et je serai votre pire cauchemar pour les deux prochaines années…

En disant cela, je déposai mon regard sur la jeune femme qui avait fait son clown un peu plus tôt.

- Où te crois-tu? Dans un zoo? Depuis quand on porte du maquillage dans la milice? T'as l'air d'une prostituée dans ses habits...Alors quel est ton nom mlle gothique?

Un pouffement à ses côtés. Je me retourne vers l'homme à ses côtés, celui qui l'avait défié un peu plus tôt. Je m'avançai vers lui et me plaçai à deux doigts de sa face.

- Tu trouves ça drôle peut-être?

- Non madame?

J'hausse le ton, parraissant irritée

- Madame?

Je ne retournai vers mon sergent, levant les bras au ciel.

- Sergent, est-ce que ses recrues sont stupides?
- Je le crois bien Major.
- Eh bien...

Je me retourne vers la recrue. Je pouvais voir dans ses yeux qu'il ne semblait pas comprendre ce qui allait lui arriver. J'haussai la voix une fois de plus.

- Quand je dirai ''On your face'' je m'attends à ce que vous vous placiez en position push-up. Lorsque je dirai ''Up'' je m'attends à ce que vous soyez droit comme une barre comme si vous aviez uun bâton pris dans le ***. C'est compris?

- Oui madame... eh...Major...

Je roule des yeux

- Ah mais t'es vraiment con...ON your face!

La recrue hésite avant de se placer en position push-up.

- Fait moi 30 push-ups pour ta stupiditié...et tu les comptes à voix haute!

- 1...2...

Je me retournai vers la jeune femme.

- Donc, quel est ton nom recrue?


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Dernière édition par Abigail Miller le Jeu 25 Aoû - 3:23, édité 1 fois
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Kenzie Green

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MessageSujet: Re: Work hard, have fun, no drama * Abigail   Work hard, have fun, no drama * Abigail EmptyDim 21 Aoû - 7:32

     

Kenzie - Abigaïl

What the Hell is that ?
L
a première altercation avec un soi-disant « camarades » avait déjà débuté. Décidément, les gens me prenaient toujours pour la petite chose fragile. Aussi, il fallait avouer que je n'avais pas la carrure qui prêtait à penser la force que j'étais capable de déployer. Ceci dit, je comprenais que mon séjour dans cette académie n'allait pas être de tout repos, et encore moins avec cet abruti à mes côtés. Je m'amusais donc à jouer au bâton avec cette haltère tandis qu'une main se posa sur mon épaule. Rester discrète ? Les mois à venir très difficiles ? Serait-ce des menaces ? C'était la réponse que j'avais envie de crier, mais seuls mes sourcils se froncèrent après une telle mise en garde.

« Hein ? … Mais qu'est-ce qu'elle me... ? Bon... »

La jeune femme qui m'avait mise en garde était déjà partie au loin, ne me laissant même pas le temps de lui répondre. Si c'était une recrue, elle prenait plus de risques que moi à sortir des rangs. Ceci me fit esquisser un sourire, si elle s'avérait être ma collègue nous allions soit être meilleure amie, soit meilleure ennemie. Il fallait avouer que j'aurai préféré la première option étant donné ce qui venait de se passer avec l'autre jeune homme.

Même si j'avais tendance à faire ce qui me plaisait quand cela me plaisait, j'exécutais les conseils de la jeune femme et reposa la barre au sol. Après tout je ne passais déjà pas inaperçue alors autant attendre les instructions avant de faire une quelconque bêtise. Quelques personnes vinrent à notre rencontre pour nous offrir des uniformes. C'était une blague ? J'étais certes naïve, insouciante, crédule parfois, mais là, je n'avais même pas songé à l'uniforme. Je regardais alors l'homme qui me tendaitmon vêtement avant de me reluquer de la tête au pied.

« Je vais vraiment devoir porter ça ? Moi ? Je vais avoir l'air de quoi... »

Le regard solennel et froid du sous-officier en face de moi me fit écarquiller les yeux presque de peur.

« Oui oui, ok je le prends. »

Je ne lui avais pas laissé le temps de me répondre et m'étais exécutée, son petit sourire en coin ne me plaisait pas, mais au moins je n'avais pas déclenché une troisième Guerre Mondiale pour un uniforme. J'avais obéi. Ceci dit, je ne risquais pas de l'enfiler tout de suite. Je continuais à épier cet habit avec un profond dégoût.

« Au moins, Elles seront protégées comme ça. »

Oui « Elles » avec une majuscules, et je parlais bien de mes bottes. De si jolis talons dans une telle mare de boue et c'était la fin de notre histoire. Au vu de toute l'affection que je portais à mes bottes, il était préférable de les enlever. Cependant, comme toutes les recrues, j'attendais avant de me changer, on ne savait plus réellement qui il fallait écouter, et où était les ordres. Habits en main, nous attendions tous les prochaines instructions.

C'est ainsi que nous apercevions la jeune femme de tout à l'heure. Elle revenait, habillée différemment, et là quelques bruits commencèrent à se faire entendre. « Elle était pas recrue les gars, c'est elle. » Je n'y croyais pas, en plus d'une altercation avec un jeune recru, j'avais été mis en garde par la personne qui allait se charger de nous. Décidément la journée ne débutait pas vraiment bien...

« Oh p*tain ! C'est une blague. La merde... »

C'était sorti tout seul, et le jeune homme qui m'avait défié auparavant prit un malin plaisir à se foutre de moi, pensant que j'allais, comme on le dit dans mon jargon, prendre cher. Et c'était le cas. D'abord la jeune femme se présenta. Miller. Notre pire cauchemar. Elle me regardait en disant cela, et je ne pus m'empêcher de lui esquisser un sourire au même moment. * Si tu dois être le mien n'oublie pas que je serai le tien, j'ai apparemment déjà commencé *. Voilà la pensée qui me traversa l'esprit.

Par la suite elle s'adressa directement à moi. Ce qui eut pour effet de me faire reculer d'un pas en haussant les sourcils et écarquillant les yeux de toutes mes forces. Jamais personne n'avait osé me parler comme ça, ou ceux qui l'avaient fait n'avaient jamais recommencé. Je me mordis l'intérieur de ma joue, par contrariété et colère que je devais contenir. « Mademoiselle Gothique ». Ce nom ne me déplaisait pas forcément, j'avais entendu pire. J'entrouvrais la bouche pour répondre au Major mais à ce moment-là l'idiot du village se mettait à glousser tel un dindon. C'est avec amusement que je me rendis compte que le Major Miller et moi avions eu la même réaction. En effet, nous nous étions toutes deux retournées vers le jeune homme pour lui lancer un regard de glace.

Ils commencèrent leur propre altercation. J'étais ravie de voir que cet homme s'en prenait plein la tronche à son tour, et croisa les bras devant moi, sourire en coin, léger haussement de sourcils. C'était ma façon à moi de le narguer et de lui dire : « alors, ça fait quoi d'être dans le même bateau c*nnard ? ». Mais je restais silencieuse. J'appréciais toute la scène. D'un côté un jeune homme agressif qui se prenait le contre-coup de ses actes, et de l'autre côté Miller, exaspérée par nous, tout ce que j'aimais. L'autorité dans sa faiblesse. Comme toute personne avec du pouvoir, lorsqu'ils ne savent plus comment agir humainement, ils prennent leur plaisir à voir les autres souffrir, à abuser de leur pouvoir. Au moins, ce n'était pas moi qui subissait ça.

Finalement, la jeune femme se retourna vers moi, à nouveau. Je prenais une inspiration que je n'osais même pas relâcher.

« Je euh... Kenzie, Kenzie Green »

Hors de question que je dise « Major » pour le moment. Bien qu'elle me fasse frissonner de tout mon être je n'étais pas du genre à vouloir me soumettre aussi facilement. Nous étions tous humains et pour ça, personne ne me traitera plus mal qu'un autre. Je reculais encore d'un pas, on ne sait jamais. Un coup, un énervement, elle semblait partir au quart de tour. Le vêtement toujours à la main j'attendais sa réponse espérant qu'elle s’adoucirait un peu.

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MessageSujet: Re: Work hard, have fun, no drama * Abigail   Work hard, have fun, no drama * Abigail EmptyMer 24 Aoû - 1:22


Mon mouton noir

Ce que la jeune recrue ne savait pas, c’est bien que je connaisse par cœur sa façon de penser. Ayant été forcée de rejoindre la Milice en guise de punition pour avoir désobéi à KARMA, je n’avais jamais vraiment coopéré durant les classes. Jusqu’au jour où…Je grimaçai, ne désirant pas raviver ce souvenir encore douloureux. Je reportai mon attention envers la recrue et remarquai son hésitation lorsqu’elle me répondit. Je m’avançai d’avantage lorsqu’elle fit quelques pas vers l’arrière. Elle ne gagnera pas et c’est ce que je comptai lui faire comprendre. Je détournai le regard pour observer la recrue qui terminait ses pompes. Il se releva sans me regarder, tremblant légèrement. Satisfaite, je me reculai pour faire face au peloton et parlai d’une voix forte et autoritaire pour que chacun me comprenne.

- À mon signal, vous aurez 5 minutes pour aller dans les vestiaires et vous changer. Si vous n’êtes pas de retour avant de temps, vous allez devoir courir.

Je laissai planer un moment de silence pour qu’ils puissent enregistrer cette information.

- Go!

Le peloton s’activa à la marche rapide, cherchant sans queue ni tête où se trouvait les vestiaires. Je croisai mes bras et ordonnai à mon caporal-chef de leur montrer le chemin. Je savais qu’un délai de 5 minutes était quasi-impossible à réaliser pour de simples recrues mais c’était précisément l’objectif de cet exercice. À la fin de cette première journée, ils comprendraient où ils avaient mis les pieds pour les deux prochaines années. J’allais parler à mon sergent pendant que mon caporal-chef s’occupait des recrues.

- S’ils ont oublié de barrer leurs casiers, je veux que tu renverses leur linge sur le sol en mélangeant les morceaux.

Mon sergent tenta de retenir un fou rire en acquiesçant.

- Vous êtes terrible Major mais j’adore votre façon de penser.

Je souris en regardant le ciel criblé de nuages denses.

- Je sais.

Les recrues commencèrent à revenir dans la cour et j’observai ma montre. Il restait moins de 30 secondes lorsque la majorité des recrues furent de retour. Je comptai les rangs et remarquai qu’il manquait une seule personne. Je demandai haut et fort.

- Où est Green?

Après un court moment d’hésitation, une voix féminine s’éleva des rangs.

- Elle a eu un problème avec son casier…

J’haussai un sourcil, soudainement très irritée par cette remarque. J’avais oublié à quel point les recrues n’avaient aucun sens du travail d’équipe. C’était pitoyable.
- Et personne n’a tenté de l’aider ?

Je ne m’attendais pas à une réponse. Lorsqu’elle vint rejoindre le peloton, ma montre indiquait 5min45sec. Je la regardai avec intensité avant de parcourir les rangs en faisant claquer mes talons au sol.

- Vous êtes pathétiques. 5 minutes et 45 secondes pour vous changer. Vous croyez-vous dans votre salon ?

J’entendis des murmures s’élever derrière moi. J’haussai le ton sans me retourner.

- Taisez-vous.

Moment de silence.

- Je vais vous apprendre quelque chose. Être milicien, c’est avant tout savoir travailler en équipe. À 4 minutes et 37 secondes, vous étiez tous présents sauf la recrue Green. Par sa faute, vous avez échouez. Plus important encore, vous avez échouez parce que personne n’est aller l’aider. Vous n’êtes plus une seule personne, vous êtes un peloton ; si l’un de vous tombe, vous tombez tous. Si l’un de vous échoue, vous échouez tous…

Autre moment de silence.

- Est-ce que c’est bien compris ?

J’entendis un bref ‘’Oui, Major’’ à l’unisson. Hochant la tête, je regardai mes sous-officiers afin de leur dire subtilement que nous allions tester leur travail d’équipe en saccageant les casiers. Sans que j’aie besoin de dire un mot, tous deux me confirmèrent d’un hochement de tête.

- Vous allez courir Vous allez courir 5minutes et 45 secondes à mon signal. Et que j’en vois un seul laisser quelqu’un derrière vous vous retrouvez sur le bord de la porte avant même que vous ayez eu le temps de dire ‘’maman’’…C’est parti !

Pendant que le peloton s’activait à la tâche, mes sous-officiers se dirigèrent vers les casiers.

Spoiler:


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MessageSujet: Re: Work hard, have fun, no drama * Abigail   Work hard, have fun, no drama * Abigail EmptyDim 28 Aoû - 16:33

     

Kenzie - Abigaïl

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L
orsqu'elle s'approcha de moi, mon cœur s'accéléra et la peur s'empara de moi. J'écarquillais les yeux sans m'en cacher. C'était étrange, j'avais anormalement peur. Moi qui ne craignais rien ni personne d'habitude, pas même la vie en société... Mais là, j'étais plus qu'à découvert, et je m'étais fais remarquer. Heureusement, cela ne dura qu'un court instant avant que le jeune homme ne termine ses pompes. Par la suite, le Major Miller annonça les consignes. C'était le premier exercice, et il fallait se dépêcher. Avec les vêtements que je portais, cinq minutes étaient bien trop insuffisantes. Enfin, il fallait déjà courir.

Je me précipitais alors dans les vestiaires où je commençais à me déshabiller, le plus rapidement possible. Seulement, une des recrues rencontrait un problème en ôtant ses vêtements. Grâce à mon don, celui de surhomme, je lui proposais de l'aider pour tirer un peu plus dessus. Après quelques tentatives et un bon coup sec, je finissais pas réussir sans l'arracher totalement. Malheureusement, la force que cela demandait me fit trébucher sur ce qui devint mon casier. L'impact de mon crâne fit retentir un bruit assourdissant. J'avais mal, mais il fallait se dépêcher.

Je continuais alors et fini par me changer, mais ce ne fut que lorsque je voulus me retourner, que je remarqua que le casiers ne tenait plus vraiment. La porte était bien enfoncée, l'impact avait été très lourd... Je comprenais mieux ce mal incessant. La gueule de bois n'aidait pas à améliorer mon état mais je ne devais pas me laisser abattre. Je voyais mes coéquipiers sortir un à un tandis que j'essayais de réparer tant bien que mal cette foutue porte. Je m'acharnais dessus jusqu'à réussir à la redresser. Heureusement que j'avais sur moi le cadenas pour mon sac en bandoulière, on ne sait jamais, il faut toujours protéger ce qu'on a. Surtout lorsque nous avons déjà très peu. Je pouvais alors refermer le casier à clé, qui, à peu près droit, serait sûre dans de telles conditions.

J'arrivais en trottinant vers le peloton qui n'attendait que moi. Son regard insistant ne me plaisait pas. A demi-voix je balançais des excuses :

« Désolée j'ai cassé un casier, j'crois »

Et elle nous engueulait tous. Tout ça, pour nous expliquer le travail en équipe. Au moins, j'avais fait preuve d'une grande qualité en aidant l'autre recrue dans ce cas, mais pour le casier... Je m'attendais au pire. En tout cas, il semblait que ce n'était pas sa première préoccupation. Tous en chœurs, nous répondions à ses attentes même si aucun d'entre nous ne semblait réellement enthousiaste. Finalement, d'autres instructions ne tardèrent pas à être énoncées. Je regardai Abigail solennellement et m'amusais un peu à me mettre droite comme un piquet, par ironie ou caricature du soldat. Mais le temps était compté et il fallait déjà se remettre au travail et courir par « punition. Nous entamions les premiers pas, je jouais la compétition avec le jeune homme qui avait un peu plus tôt osé lâcher l'affront. Mais après à peine une minute de course, la jeune fille qui avait déjà eu du mal à se déshabiller plus tôt finie par tomber. Elle s'était littéralement écroulée au sol. Je me dirigeais alors vers elle et lui tendais la main pour l'aider à se relever.

« Allez prends ma main on repart, grouille ! »

Elle fit une tentative mais elle ne pouvait malheureusement plus marcher. Des larmes coulèrent le long de ses joues, elle tentait de les cacher et me souffla qu'elle s'était foulée la cheville et qu'il fallait continuer sans moi.

« Hors de question ! T'as entendu l'autre ? On abandonne personne. »

Je soufflais intérieurement, la tâche allait s'avérer plus difficile, mais tant pis.

« Bon viens là, j'vais te porter. »

Je la transportais comme un sac à patates et recommença à courir encore plus vite. Nous avions perdus un peu de temps sur la distance mais au moins nous étions complets. La course me semblait longue même si le poids n'était pas vraiment le problème. Et puis, l'autre avait pu prendre de l'avance...

GleekOut!
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